À l’origine, le terme barbare — emprunté en 1308 au latin barbarus, lui-même issu du grec ancien βάρϐαρος bárbaros (« étranger ») — était un mot utilisé par les anciens Grecs pour désigner d’autres peuples n’appartenant pas à leur civilisation, dont ils ne parvenaient pas à comprendre la langue. Bárbaros
n’a à l’origine, aucune nuance péjorative, il signifie simplement « non
grec » ou plus largement toute personne dont les Grecs ne comprennent
pas la langue, quelqu’un qui s’exprime par onomatopées : « bar-bar ».
Le nom de Berbère apparaît pour la première fois explicitement après la fin de l'Empire romain. La pertinence de son usage pour la période précédente n'est pas admise par tous les historiens de l'Antiquité5.
L'usage du terme s'est répandu à la période suivant l'arrivée des Vandales lors des grandes invasions. Qualifiés de Barbares par les Romains d'Afrique romaine, les Vandales proviennent de la péninsule Ibérique. Sur les hauteurs à l'est de la Numidie fut assemblée la coalition numido-vandale, qui prit Carthage et supprima l'influence de Rome dans toute l'Afrique. Le récit du consul romain en Afrique de l'époque utilisa pour la première fois le terme « barbare » pour décrire les Numides[réf. nécessaire].
Les historiens arabes adopteront à leur tour plus tard le mot « barbares6 » (en arabe : بَربَر , prononcé [bærbær]). Les Européens nomment Barbarie la côte des Barbaresques.
L'équivalent en berbère est Imazighen (Imaziγen), pluriel de amazigh, dont l'étymologie n'est pas connue avec certitude. Selon une version fréquente, il aurait le sens d'« Homme libre ». Cependant, l'utilisation actuelle du verbe "Zegh" (Se rebeller, Sévir) dans certains dialectes, figuig par exemple, pourrait faire penser plutôt au mot rebelle. Une rébellion néanmoins organisée, vue le rattachement du préfixe /m/ au verbe, ce qui donnerait "mzegh" comme racine. Ce dernier radical est synonyme de se rebeller en compagnie de quelqu'un (en groupe). Il y a encore dans la même ville le verbe m-n-zegh formé du radical (Zegh) et de la combinaison de deux préfixes /m/ et /n/, qui, lui, veut dire rouspéter, être récalcitrant, et/ou ne pas se conformer aux ordres. Cependant, d'après Ibn Hazm et Ibn Khaldoun, le mot Amazigh désignerait le patriarche du peuple berbère, dans la généalogie établie par ces deux historiens.
Le terme amazigh/imazighen a été perdu chez certaines ethnies berbères mais est resté présent chez des Berbères du Maroc et d'Algérie7. L'utilisation de ce terme a été ravivée à partir des années 1940 avec l'émergence du mouvement berbériste kabyle8. Ces termes, et leurs néologismes, se sont généralisés et ont été adoptés par l'Académie berbère et l’Institut royal de la culture amazighe au Maghreb[réf. nécessaire].
La lettre Z du tifinagh, le aza ou yaz, représente l'« homme libre » — amazigh en berbère, imazighen au pluriel —, nom que se donnent les Berbères. Il est actuellement présent sur le drapeau berbère officialisé en 1998 pour symboliser le peuple amazig
Le nom de Berbère apparaît pour la première fois explicitement après la fin de l'Empire romain. La pertinence de son usage pour la période précédente n'est pas admise par tous les historiens de l'Antiquité5.
L'usage du terme s'est répandu à la période suivant l'arrivée des Vandales lors des grandes invasions. Qualifiés de Barbares par les Romains d'Afrique romaine, les Vandales proviennent de la péninsule Ibérique. Sur les hauteurs à l'est de la Numidie fut assemblée la coalition numido-vandale, qui prit Carthage et supprima l'influence de Rome dans toute l'Afrique. Le récit du consul romain en Afrique de l'époque utilisa pour la première fois le terme « barbare » pour décrire les Numides[réf. nécessaire].
Les historiens arabes adopteront à leur tour plus tard le mot « barbares6 » (en arabe : بَربَر , prononcé [bærbær]). Les Européens nomment Barbarie la côte des Barbaresques.
L'équivalent en berbère est Imazighen (Imaziγen), pluriel de amazigh, dont l'étymologie n'est pas connue avec certitude. Selon une version fréquente, il aurait le sens d'« Homme libre ». Cependant, l'utilisation actuelle du verbe "Zegh" (Se rebeller, Sévir) dans certains dialectes, figuig par exemple, pourrait faire penser plutôt au mot rebelle. Une rébellion néanmoins organisée, vue le rattachement du préfixe /m/ au verbe, ce qui donnerait "mzegh" comme racine. Ce dernier radical est synonyme de se rebeller en compagnie de quelqu'un (en groupe). Il y a encore dans la même ville le verbe m-n-zegh formé du radical (Zegh) et de la combinaison de deux préfixes /m/ et /n/, qui, lui, veut dire rouspéter, être récalcitrant, et/ou ne pas se conformer aux ordres. Cependant, d'après Ibn Hazm et Ibn Khaldoun, le mot Amazigh désignerait le patriarche du peuple berbère, dans la généalogie établie par ces deux historiens.
Le terme amazigh/imazighen a été perdu chez certaines ethnies berbères mais est resté présent chez des Berbères du Maroc et d'Algérie7. L'utilisation de ce terme a été ravivée à partir des années 1940 avec l'émergence du mouvement berbériste kabyle8. Ces termes, et leurs néologismes, se sont généralisés et ont été adoptés par l'Académie berbère et l’Institut royal de la culture amazighe au Maghreb[réf. nécessaire].
La lettre Z du tifinagh, le aza ou yaz, représente l'« homme libre » — amazigh en berbère, imazighen au pluriel —, nom que se donnent les Berbères. Il est actuellement présent sur le drapeau berbère officialisé en 1998 pour symboliser le peuple amazig