mercredi 22 mai 2013

silver stallone


Le père de Stallone est né à Gioia del CollePouilles, en Italie, et a émigré aux États-Unis dans les années 19302 La mère de Sylvester Stallone est d' ascendance Russe juive et Française3,4.
Sylvester Stallone a étudié l'art dramatique à Miami. De retour à New York, il apparaît dans plusieurs pièces off-Broadway. Ses premiers pas au cinéma sont des rôles très mineurs. Durant une période de chômage, il se retrouve brièvement sans domicile fixe et tourne, pour survivre, un film érotiqueThe Party at Kitty and Stud's pour lequel il touche, selon son propre témoignage, un salaire de 200 dollars5. Le film ressort plusieurs années plus tard, après le triomphe de Rocky et pour profiter du succès naissant de l'acteur, sous le titre L'Étalon italien - surnom de Rocky Balboa ; le mot italien « stallone » signifiant par ailleurs « étalon » - accompagné d'une campagne publicitaire qui tente de le faire passer pour un film pornographique6. La majeure partie de ses autres rôles le cantonnent dans des apparitions brèves de loubard, comme dans Bananas où il chahute un pauvre Woody Allen. Il fait également quelques apparitions dans des séries télévisées comme Kojak, mais sa carrière semble au point mort.
C'est pendant ces années que Stallone écrit le scénario de Rocky, l'histoire d'un boxeur minable qui se voit offrir la chance de sa vie le jour où le champion du monde de boxe lui propose de l'affronter sur le ring. Son histoire est inspirée d'un combat de boxe auquel il assista en tant que spectateur et qui mit aux prises le grand Mohamed Ali avec un boxeur inconnu, Chuck Wepner. Contre toute attente, ce dernier résista et donna une réplique acharnée au grand champion.
Conscient que le rôle de Rocky Balboa, à l'image du combat contre Apollo Creed pour son personnage, peut faire basculer sa vie, Stallone refuse de vendre son script s'il n'obtient pas la garantie de jouer le rôle titre. Les producteurs firent monter très haut les enchères pour acheter ce script, mais ils voulaient une star confirmée sur l'affiche : dans un premier temps, le rôle fut proposé à James CaanRobert RedfordBurt Reynolds ou Ryan O'Neal. Le peu d'expérience de l'acteur décourage plus d'un producteur.

La révélation [modifier]

Stallone en 1978 à la première projection deF.I.S.T..
C'est finalement en 1976 qu'il obtient gain de cause et que sort Rocky réalisé par John G. Avildsen. Le tournage est un exploit car il fut bouclé en à peine un mois et avec un budget dérisoire. À l'image de son personnage, Stallone se retrouve propulsé sur le devant de la scène, le film connaissant un succès inespéré et décrochant dix nominations aux Oscars. En définitive, le film remporte 3 Oscars, dont le plus important, celui du meilleur film de l'année. L'histoire universelle de Rocky, celle des « petits » qui s'affirment et se réalisent à force de courage, mais aussi grâce au coup de pouce du destin - en somme une allégorie du rêve américain - fait naître un mythe du cinéma américain moderne et façonne aussi une dimension hors normes à son interprète.
Stallone retrouvera le personnage de Rocky à cinq reprises, en 1979, 1982, 1985, 1990 et 2006. Stallone a écrit tous les scénarios de la saga et a réalisé Rocky 2Rocky 3,Rocky 4, et le sixième volet, intitulé Rocky Balboa. La série des Rocky présente un parallèle troublant entre la carrière de l'acteur et du boxeur qui s'embourgeoisent tous deux au fil des ans : on quitte le petit « tocard » paumé de Philadelphie pour évoluer vers une superstar accaparée par son image (Rocky 3), voire un fer de lance du patriotisme américain en pleine relance de la guerre froide (Rocky 4 où il affronte un boxeur de l'Union soviétique). La série perd en fraicheur ce qu'elle gagne en spectacle et aussi en recettes, puisque les épisodes successifs ne cessent d'améliorer les scores du box-office, allant jusqu'aux 300 millions de dollars récoltés dans le monde par le 4e épisode. Seul le 5e volet viendra perturber cette success story, en raison d'un retour aux sources et d'un scénario, axé sur le déclin du boxeur, qui heurtera les fans habitués au triomphe de leur idole

Kevin Costner


Fils de Bill Costner, un cadre chez Alcan1, Kevin Costner provient d'une famille aux ancêtres allemandsirlandais et cherokee (son grand-père paternel, natif de l'Oklahoma, était moitié Cherokee). Au début des années 1960, il vit une partie de sa jeunesse dans le quartier Sainte-Thérèse1, à Arvida au Québec, où il apprend le français. Il fréquente l'école anglophone Saint-Patrick1.
Après des études de marketing, il trouve un emploi dans la publicité. Mais une rencontre inattendue avec Richard Burton dans unaéroport le pousse à changer de métier. Sa carrière d'acteur connaît des débuts difficiles, mais sa patience sera peu à peu récompensée car il arrive à intégrer le casting de Silverado, son premier western (son genre de prédilection). Il connaît enfin le succès en incarnant Eliot Ness dans Les Incorruptibles de Brian De Palma, en 1987. Dès lors, il obtiendra des premiers rôles d'envergure, caractérisé par un jeu toujours très retenu, épuré et sans fioriture, souligné par une voix posée.
En 1990, il entreprend de se lancer dans la réalisation, en adaptant le roman de son ami Michael BlakeDanse avec les loups. Il retrace l'histoire d'un officier de la guerre de Sécession muté dans un fort abandonné proche d'un village sioux ; un peuple dont il découvrira les valeurs et les vertus. Cette épopée humaniste remporte un succès impressionnant, couronné par sept oscars (dont celui du meilleur film).
Dès lors, tout ce que fait Kevin Costner devient une réussite. Il est Robin des Bois dans Robin des Bois, prince des voleurs réalisé par son ami Kevin Reynolds. Il a également tourné sous la direction d'Oliver Stone dans JFK, où il interprète Jim Garrison, le procureur qui a tenu un rôle important dans l’enquête autour de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Il enchaine avec le rôle d'un garde du corps d'une star de la chanson face à Whitney Houston, qui joue presque son propre rôle, dans le thriller romantique Bodyguard, puis Clint Eastwood lui offre le premier rôle de Un monde parfaitdrame bouleversant où il interprète un truand prenant un enfant en otage. En 1994, il incarne Wyatt Earp dans le western du même nom de Lawrence Kasdan.
Il retrouve Kevin Reynolds pour la douloureuse expérience de Waterworld qui est un échec commercial et critique, pourtant avec un des budgets les plus importants de l'époque, soit 175 millions $. Son retour à la réalisation en 1997 avec la fable futuriste Postman ne rencontre pas le même succès que son premier long-métrage, de même que les autres films auxquels il participe.
En 2002, il sort son troisième film comme réalisateur, Open Range, western dans la veine de Danse avec les loups, qui connut un succès modeste. Depuis sa carrière s'est quelque peu essoufflée. En 2010, il se lance dans une tournée avec son groupe de musique country.
Il renoue cependant le succès à la télévision avec la mini-série Hatfields & McCoys, qui a réalisé un record d'audience sur le territoire américain2.Dans les années 2010, sa carrière d'acteur se relance quelque peu : il est choisi pour incarner le père adoptif de Superman, Jonathan Kent, dans Man of Steel, de Zack Snyderprévu pour 2013.
Il a été marié de 1978 à 1994 avec Cindy Silva avec qui il a eu trois enfants : Annie, Lily et Joe. De sa brève relation avec Bridget Rooney est né Liam. Il est marié depuis 2004 avec l'Allemande Christine Baumgartner avec qui il a trois enfants : Cayden, Hayes et Grace Avery.

bud spencer


Issu d'une famille de la haute bourgeoisie, il survit au bombardement de sa maison. Son père essaye de vivre en Amérique du Sud (d'abord le Brésil, puis en Argentine) avant de revenir en Italie. Carlo croit au communisme jusqu'à un voyage dans sa patrie, l'Union soviétique. Après une dizaine d'années comme champion de natation (il a participé aux Jeux Olympiques de 1952 et 1956) et joueur dewater-polo, il va au Venezuela où il dirige une équipe de construction de la Panaméricaine.
Aux élections législatives italiennes en 2005, il est candidat dans le Latium sur la liste de Forza Italia. Son entrée en politique était motivée par sa volonté de répondre aux appels du premier ministre d'alors, Silvio Berlusconi.De retour en Italie, il épouse Maria Amato en 1960 avec laquelle il a trois enfants, Giuseppe, Christine et Diamante. Il aime relever des défis, devenant tour à tour chanteur ou inventeur. Sous le pseudonyme de Bud Spencer (Bud d'après la bière BudweiserSpencer d'après son idoleSpencer Tracy), il entame en 1967 une longue série de westerns spaghetti où sa truculence rappelle Obélix.
C'est un pilote accompli, possédant 

Terence Hill


Né d'une mère allemande et d'un ingénieur-chimiste italien, Terence Hill a deux frères dont un jumeau. Enfant, il vécut au village deLommatzsch en Allemagne puis survécut au bombardement de Dresde à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Il s'installe à Rome, où en 1951 Dino Risi le remarque lors d'une compétition de natation et lui offre un petit rôle dans son premier filmVacanze col gangster (Vacances avec le gangster) : il n'a alors que 12 ans.
Après avoir tourné 27 films en Italie, il obtint un second rôle dans le film de Luchino Visconti Le Guépard (Il Gattopardo) (1963). En 1964, il retourne en Allemagne et tourne dans plusieurs séries d'aventure et des westerns, d'après des nouvelles de l'auteur allemandKarl May. En 1967, il revient en Italie pour jouer dans Dieu pardonne… pas moi ! (Dio perdona… Io no!) (1968). C'est sur ce tournage qu'il fait la connaissance de Carlo Pedersoli, alias Bud Spencer1. La même année, il change son nom en Terence Hill.
Dans les années suivantes, il joue dans de nombreux films d'action et westerns (appelés généralement Western spaghetti) avec son partenaire Bud Spencer. Le duo remporte un certain succès en Italie et ailleurs avec des films de série B. Ses films les plus célèbres sont le western de 1971 Lo chiamavano Trinità (On l'appelle Trinita) et sa suite de 1972 Continuavano a chiamarlo Trinità (On continue à l'appeler Trinita), puis Maintenant on l'appelle Plata.
En 1973, il joue en duo avec Henry Fonda dans Mon nom est Personne (Il mio nome è nessuno) produit par Sergio Leone, avec une musique de Ennio Morricone. Par ailleurs, Terence Hill considère ce film comme son préféré. Il joue également le rôle de Lucky Lukedans un film qu'il réalise en 1991.
En 1990, son fils adoptif, Ross, décède dans un accident de moto à l'âge de 17 ans alors qu'il est sur le tournage de Lucky Luke.
Depuis 2000, Terence Hill incarne le bon prêtre Don Matteo dans la série télévisée Don Matteo Un sacré détective, diffusée sur Rai Uno et sur TF1.

lee van cleef


De son vrai nom Clarence LeRoy Van Cleef, Jr., il est le fils de Clarence LeRoy Van Cleef, Sr., descendant de colons néerlandais, et Marion Levinia (née Van Fleet)
Il a servi dans l’US Navy durant la Seconde Guerre mondiale.
Il était un spécialiste des seconds rôles de méchant dans les westerns (Le train sifflera trois fois, 1952). Il s'y cantonne souvent à des personnages muets ou presque. À la suite d'un grave accident de voiture, il mit fin à sa carrière. Ensuite, il fut redécouvert par Sergio Leone dans Et pour quelques dollars de plus. Ce premier grand rôle marquera le début de sa seconde carrière, dans le western spaghetti. C'est là qu'il devint une star internationale, au cours des années 1960, incarnant magistralement Sentenza dans Le Bon, la Brute et le Truand. Il reste par ailleurs un des plus grands représentants de ce genre.
Il a également joué dans de nombreuses séries télévisées, notamment L'Homme au katana où il interprète un blanc initié aux techniques de combat des ninjas. La série a été découverte en France sur M6 en 1987 et ne compte que 13 épisodes1. Il incarne un bandit dans l'épisode 1 de la 2e saison de Zorro et un déserteur dans la saison 1 de Rintintin.
Lee Van Cleef a perdu la dernière phalange du majeur de sa main droite alors qu'il bricolait une chambre de jeu pour sa fille2, visible dans la scène finale de Le Bon, la Brute et le Truand. Il est mort d'une crise cardiaque le 16 décembre 1989 à Oxnard en Californie, il repose au cimetière du Forest Lawn Memorial Park des collines d'Hollywood à Los Angeles.

mardi 21 mai 2013


Clint Eastwood (prononcé /klɪnt istwʊd/) est un acteurréalisateurcompositeuret producteur de cinéma américain, né le 31 mai 1930 à San Francisco, enCalifornie.
Autodidacte, il entre grâce à des amis au studio Universal où il interprète d’abord des petits rôles dans des séries B, puis l’un des rôles phares d'une longue série,Rawhide. Il se fait alors remarquer par Sergio Leone qui l’embauche pour laTrilogie du dollar (Pour une poignée de dollarsEt pour quelques dollars de pluset Le Bon, la Brute et le Truand). Devenu célèbre, il interprète de nombreux rôles, d’abord pour Universal, puis pour Warner Bros., notamment ceux de L'Inspecteur Harry. En 1968, il devient producteur avec la création de la société Malpaso et réalise son premier film en 1971, avec Un frisson dans la nuit. Aujourd'hui, avec plus de quatre-vingts films à son actif, parmi lesquels ImpitoyableSur la route de Madison ou encore Mystic River et plus récemment Million Dollar Baby et Gran Torino, Clint Eastwood figure parmi les cinéastes les plus connus au monde.
D'abord connu pour ses rôles d'antihéros volontiers redresseur de torts ettragiques, dans des films d'action violents ou des westerns tels que L'Homme des Hautes Plaines ou encore Pale Rider, il a ensuite endossé des rôles plus touchants dans des films empreints d'un certain classicisme, influencés par le cinéma de John Ford et de Howard Hawks. Il est également connu pour sescomédies telles que Doux, dur et dingue et Ça va cogner. Eastwood a ainsi été récompensé à de nombreuses reprises, remportant notamment quatre Oscars, cinq Golden Globes, trois Césars et la Palme d'honneur au Festival de Cannesen 2009.

Cinéma


Le cinéma est un art du spectacle. En français, on le désigne couramment comme le « septième art », d'après l'expression du critique Ricciotto Canudodans les années 19201. L’art cinématographique se caractérise par le spectacle proposé au public sous la forme d’un film, c’est-à-dire d’un récit (fictionnel ou documentaire), véhiculé par un support (pellicule souple, bande magnétique, contenant numérique) qui est enregistré puis lu par un mécanisme continu ou intermittent qui crée l’illusion d’images en mouvement, ou par un enregistrement et une lecture continus de données informatiques. La communication au public du spectacle enregistré, qui se différencie ainsi duspectacle vivant, se fait à l’origine par l’éclairement à travers le support, le passage de la lumière par un jeu de miroirs ou/et des lentilles optiques, et la projection de ce faisceau lumineux sur un écran transparent (Émile Reynaud, Thomas Edison) ou opaque (frères Lumière), ou la diffusion du signal numérique sur un écran plasma ou à led. Au sens originel et limitatif, le cinéma est la projection en public d’un film sur un écran (en salle ou en plein-air). Dès Émile Reynaud, en 1892, les créateurs de films comprennent que le spectacle projeté gagne à être accompagné par une musique qui construit l’ambiance du récit, ou souligne chaque action représentée. Très rapidement, ils ajoutent des bruits provoqués par un assistant à l’occasion de chaque projection, et font commenter les actions par un bonimenteur présent lui aussi dans la salle. Depuis son invention, le cinéma est devenu à la fois un art populaire, un divertissement, une industrie et un média. Il peut aussi être utilisé à des fins publicitaires, depropagande, de pédagogie ou de recherche scientifique.
Le terme « cinéma » est l’apocope de Cinématographe (du grec κίνημα / kínēma, "mouvement" etγράφειν / gráphein, "écrire"), nom donné par Léon Bouly en 1892 à l’appareil de projection dont il dépose le brevet mais qu’il ne réussit jamais à faire fonctionner. Les frères Lumière lui rachètent cette appellation. Antoine Lumière (le père) aurait préféré que la machine de ses fils soit nommée "Domitor", mais Louis et Auguste préférèrent cinématographe, mot à leur avis plus dynamique. Cependant, le mot d'Antoine revint en 1985, l'Association internationale pour le développement de la recherche sur le cinéma des premiers temps ayant, avec un peu d'humour, surnommé leur association Domitor. Le mot cinéma est polysémique, il peut désigner l’art filmique, ou les techniques des prises de vue animées et de leur présentation au public, ou encore, parmétonymie, la salle dans laquelle les films sont montrés. C’est dans cette dernière acception que le terme est lui-même souvent abrégé en français dans le langage familier, en "ciné" ou "cinoche", la référence à l’écran de projection ayant par ailleurs donné l’expression des cinéphiles, "se faire une toile". Dans le même registre, "se faire son cinéma" (rêver, être un peu trop optimiste ou carrément mythomane), "c’est du cinéma" (c’est mensonger ou exagéré), sont des expressions nées du 7e art et des preuves de la grande force évocatrice des films.
Si les films sont des objets représentatifs de cultures spécifiques dont ils sont le reflet parfois fidèle2, leur diffusion est potentiellement universelle, les récits qu’ils véhiculent sont en effet basés sur les grands sentiments partagés par toute l’humanité. Leur exploitation en salles, favorisée par le sous-titrage ou le doublage des dialogues, est devenue secondaire au niveau commercial, la vente des droits de diffusion aux innombrables chaînes de télévision, et leur mise à disposition dans des formats domestiques sont devenues les principales sources de recettes du cinéma, des recettes qui peuvent se révéler colossales. Selon une étude de l'ABN AMRO (2000), à peu près 26 % des revenus des studios américains proviennent de la vente de tickets en salles, 28 % proviennent des diffusions à la télévision, et 46 % proviennent de la vente des formats domestiques (cassettesDVDBlu-RayInternet, etc.)3.

lundi 20 mai 2013

Le Rif, nouvelle vitrine du Maroc




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La légende raconte que Che Guevara avait pour livre de chevet les récits de guérilla d’Abdelkrim, la grande figure patriotique du Rif, cette région rebelle du nord marocain soumise jusqu’en 1956 au protectorat ibérique, avec qui elle partagea les heures sombres de la guerre civile espagnole.
Le colonialisme avait eu pour conséquence d’écarteler le Maroc et ce territoire montagneux gardera de cette période des liens puissants avec l’Espagne voisine, comme l’est par ailleurs le centre du pays avec la France.

Trafics, chômage et contestation sociale

Avec le Maroc indépendant et ses luttes politiques intestines, le Rif, pays berbère et autonomiste, n’a jamais digéré l’autorité du trône alaouite, fondée à bien des égards sur des liens de courtisanerie et de féodalité. Le roi Hassan IIen fera payer le prix à ses habitants, délaissant pendant des décennies tout le nord du Maroc.
Conséquence paradoxale, le Rif, région limitrophe de l’Europe (ses côtes n’étant éloignées que de 14 km de Gibraltar), a été tout ce temps une des régions les plus pauvres du royaume. Enclavée, elle devait sombrer dans les trafics en tous genres, celui du cannabis en particulier, dont elle tirera une réputation bien sulfureuse.
En 1999, à peine monté sur le trône, Mohammed VI veut en finir avec cet isolement dommageable et source d’insécurité. Il y fera un voyage mémorable en guise de réconciliation. Pourtant, il n’ira pas jusqu’à autoriser le rapatriement des restes d’Abdelkrim, mort en exil au Caire.
En réalité, la doctrine royale s’appuie sur un volontarisme économique, sans repenti formel sur les exactions commises du temps de son père qui fera du Rif une région martyre, bombardée au napalm pour mater son irrédentisme.
Encore aujourd’hui, c’est au cœur de villes frappées par le chômage endémique dû à un exode rural massif doublé d’un islamisme rampant, comme Tétouan l’Andalouse et surtout Tanger, la cosmopolite, que la clameur de la contestation est la plus forte en écho aux révolutions arabes. C’est aussi ici que le chaudron identitaire a toujours été bouillonnant, la reconnaissance constitutionnelle de l’Amazighe comme langue nationale n’ayant pas vraiment contenté les Rifains, très attachés à la reconnaissance de leurs particularismes.