jeudi 27 février 2014

La guerre du rif

La guerre du Rif est une guerre coloniale qui opposa les tribus rifaines aux armées espagnole (et française à partir de 1925), de 1921 à 1926, dans le Rif, chaîne de montagnes du nord du Maroc.
Les deux armées européennes agissaient en vertu des accords du protectorat passés en 1912 par le sultan du Maroc, Moulay Abd al-Hafid, avec la France et avec l'Espagne.
Contexte historique

La société rifaine était essentiellement tribale, chaque tribu étant dirigée par une assemblée dirigée par un chef dit « Amghar ».
Contexte géographique

Le protectorat espagnol correspond à deux zones géographiquement disjointes. La zone nord, dont il est question ici, est couverte en partie par la chaîne de montagnes du Rif qui est une des quatre chaînes qui forment le territoire marocain. La zone sous protectorat espagnol comprend, de l'ouest vers l'est les territoires de quatre tribus :
la Yebala-Locus entre Tanger au nord et Alcazarquvir au sud,
la Gomara (ou Xauen) entre Uad-Lau au nord et Xauen au sud,
le Rif central entre la baie d'Villa Alhucemas (ex Villa Sanjurjo) au nord et Dar Drius au sud et enfin,
le Rif oriental ou Kert au sud de Melilla.


Carte du Nord du Maroc indiquant les territoires sous protectorat espagnol.
Opérations militaires

Soulèvement d'El-Raisuni
Le commandant espagnol Manuel Fernández Silvestre souhaite devancer une éventuelle poussée française vers Tanger et Larache. Il va se heurter à un chef de guerre local, Mohammed ben Abdallah el-Raisuni. Ce chef irrite les puissances occidentales par les enlèvements d'otages étrangers libérés contre rançon (il menace la route de Tetouan). Après les combats de Oued Ras et Benisidel, il échoue contre Alcazarquivir défendu par Gonzalo Queipo de Llano. Des combats se livrent sans arrêt dans la Yebala mais la région de Melilla s'agite. Les versants du Djebel Gurugu sont menacés en 1916.
Anoual
Le 20 juillet 1921, l'armée espagnole vint mater des rebelles, mais elle fut battue, ce qui fut le départ du projet de Mohamed Abdelkrim El Khattabi, dit Abd el-Krim. Les Marocains, organisés dans une "armée de libération du Maghreb", s'attaquent à l'Espagne et à la France. Le général Manuel Fernández Silvestre disposait alors d'une puissante armée forte de 60 000 soldats espagnols pour contrer la tribu des Aït Ouriaghel à laquelle s'allièrent les tribus Ait Touzine, les Aït Ghannou et Temsamane. Le 21 juillet 1921, celui-ci trouva la mort avec 14 000 de ses hommes au cours de la bataille d'Anoual. Il voulait se sauver mais il sera tué5.
Après Anoual
Après la victoire spectaculaire d’Anoual, Abd el-Krim renforça son pouvoir en créant un État, la République du Rif, avec un gouvernement et une administration centralisée. La République du Rif fut dotée d’une Présidence dévolue à Abd el-Krim el-Khattabi, d’une Délégation générale attribuée au frère d’Abd el-Krim, M’hamed el-Khattabi, d’un Ministère de la Guerre dirigé par Ahmed Boudra, de l’Intérieur conduit par le caïd Lyazid, des Affaires Étrangères octroyé à Azerkane, des Finances donné à Abd es-Salam el Khattabi, de la Justice et de l’Instruction confié au faqih Zerhouni.
Ces institutions étaient renforcées par l’application de la Charia islamique qui interdisait les affrontements entre les différentes tribus au sein de la République. Cela était particulièrement important dans une région marquée par les solidarités claniques et où la logique de la vendetta se substituait souvent au droit. De plus, une intense action d’éducation était menée par des cadis et des fouqaha chargés d’expliquer le sens de la lutte et de mesures telles que l’interdiction du thé ou du tabac.
L'armée était calquée sur le modèle de l'ancienne armée marocaine. Les formations militaires, fortes de vingt à trente mille hommes, âgés de 16 à 50 ans, étaient divisées en « centuries » et subdivisées en groupes de vingt cinq à cinquante hommes assez bien équipés en armes saisies à l’ennemi ou achetées à l’étranger.
La république du Rif
Il réunit ainsi les chefs tribaux, qui organisèrent la résistance par la création de la République confédérée des tribus du Rif le 1er février 1922. Abd-el Krim devint président de la République. Néanmoins en ne se déclarant pas sultan, et en ordonnant aux imams du Rif de faire la Joumouaa (prière du Vendredi) au nom du sultan Moulay Youssef (successeur de Moulay Abd al-Hafid), Abdelkrim ne remit jamais en question l'autorité du roi, et ancra la révolution dans une future révolution nationale marocaine ayant pour objectif de sortir à terme le monde musulman de la colonisation occidentale6. De nombreuses lettres de bonne foi restituant la beyaa (allégeance) due au sultan parvinrent à Moulay Youssef. Mais le risque élevé du projet d'Abdelkrim dissuada le sultan qui craignait les réactions des occupants.
Intervention franco-espagnole
La France, la Grande Bretagne et l'Allemagne sentant leur projet colonial menacé interviennent aux côtés de l'Espagne à partir de 1925.
La légion étrangère espagnole


Guerre du Rif, Le massacre du peuple rifain amazigh par les Regulares espagnols en 1922
Une guerre contre les Espagnols s'ensuivit et ils durent se retirer sur la côte. Ils n'occupaient plus, en 1924, que Ceuta, Melilla, Asilah et Larache. L’Espagne refusa progressivement d'exposer ses conscrits, envoyant à la rescousse au Maroc surtout les Regulares et en septembre 1921, la Légion étrangère espagnole, d'abord commandée par Millán-Astray puis par Franco. Ce dernier se retrouve à la tête de deux banderas puis à la tête du Tercio7.
Comme commandant de la 1re Bandera, il engage le combat à Dar Drius en janvier 1922. Il contient les Rifains qui menaçaient Melilla. Puis la bandera sera engagée contre les positions rifaines et enlèvera à la baïonnette Tizi Azza. Le 5 juin 1923, le colonel Rafael Valenzuela qui commande le Tercio est tué en portant secours à Tizi Azza. Francisco Franco est nommé commandant du Tercio le 8 juin 1923. Il battra les rebelles d'Abdelkrim le 22 août suivant à Tifaruin, à l'est de Melilla.
Guerre chimique
Article détaillé : Armes chimiques dans la guerre du Rif.
À ce moment débutèrent les bombardements chimiques : d'après le général de l'aviation espagnole Hidalgo de Cisneros dans son autobiographie Cambio de rumbo8, il fut le premier à larguer une bombe de 100 kilogrammes de gaz moutarde depuis son Farman F60 Goliath au cours de l'été 1924, arme chimique fabriquée avec l'aide d'ingénieurs de la Reichswehr9.
Les descendants des Marocains qui ont souffert de cette guerre chimique (études épidémiologiques avec taux de cancers plus élevés) entre les années 1921 et 1927, regroupés en associations de Rifains, portent depuis leur cause jusqu'au Cortes espagnol pour demander des indemnisations.
Intervention française
En décembre 1924, le Tercio couvre la retraite de Xauen. L'Espagne cherche à négocier un accord avec Abdelkrim. Ceci déclenchera une insurrection générale en Yebala et en Gomara.
Abdelkrim attaqua alors par surprise la zone française. Cela entraîna immédiatement une alliance de l'Espagne avec la France. La France intervint pour venir au secours de l'Espagne et éviter la contagion au reste du Maroc, alors sous domination française. Des postes avancés furent installés par l'armée française, ce qui provoqua l'affrontement avec les troupes rifaines, écrasées lors de l'offensive française vers Fès pendant l'hiver et le printemps 1924.
Le maréchal Lyautey, résident général au Maroc depuis 1912, écrivit en 1925 : « En présence des éventualités créées par la soudaineté et la violence de l'irruption des Rifains […], il est impossible de rester dans cette situation, sous peine, je le dis nettement, de risquer de perdre le Maroc10. » Il obtint des victoires, mais il fut remplacé par le général Pétain. L'aide de camp de Pétain Charles de Gaulle lui reprocha d'avoir accepté de lui succéder et rompit avec lui11. Le commandant Naulin réussit à vaincre les Rifains.
Défaite rifaine
À l'automne 1925, des négociations échouèrent à cause des exigences des colons européens. Depuis plusieurs mois, Franco et le général Dámaso Berenguer ont présenté un plan de débarquement dans la baie d'Alhucemas. Les troupes franco-espagnoles repoussèrent les Rifains. Le Tercio établit une tête de pont dans la nuit du 7 septembre 1925 et prennent le 22 septembre les hauteurs du mont Djebel Amekran, nid d'aigle d'Abdelkrim. Le 8 septembre 1925, le débarquement franco-espagnol reçoit l'appui de l'artillerie d'une escadre franco-espagnole. La route d'Ajdir est ouverte. Abdelkrim est contraint à la reddition, à Targuist le 30 mai 192612.
Abdelkrim captif[modifier | modifier le code]
Abdelkrim s'est rendu à la France pour empêcher l’extension de la guerre chimique et le massacre de tout un peuple par les colons. Abd el-Krim fut envoyé en exil à l'île de la Réunion en 1926, d'où il s'évada 20 ans plus tard pour fuir en Égypte, où il mourut en 1963.
Des opérations de police suffiront à briser les dernières dissidences des rudes montagnards rifains.
Abd el-Krim se plaignit à la Société des Nations de l'utilisation par les aviations espagnole et française de gaz moutarde sur les douars et les villages13.
En conclusion

La guerre du Rif symbolise aussi l'action de la première génération de pilotes militaires, formés dans les écoles de l'armée française. Celle-ci n'est d'ailleurs pas encore appelée armée de l'air, mais aviation militaire, dépendant du ministère de la guerre. Beaucoup de ces jeunes pilotes, découvrent alors la réalité des manœuvres de l'aviation militaire, embarqués sur des appareils d'observation et de bombardements d'une grande vétusté. À l'inverse de leur supérieurs (patrons), ils ne sont pas héros de la Première Guerre mondiale. Engagés dans des opérations de reconnaissance et d'appuis à l'armée de terre, ils apportent une nouvelle dynamique aux opérations.
Le but de cette guerre pour les forces françaises était, à l'époque, bien sûr de conserver l'influence de la France sur sa colonie marocaine, mais aussi d'unifier les différentes « tribus » sous l'autorité du « Sultan ». Nombre d'opérations de l'armée française étaient alors effectuées à la demande des « Affaires indigènes ».
Voir aussi

Bibliographie
Jacques Roger-Mathieu Les mémoires d’Abd-el-Krim, Librairie des Champs-Élysées, Paris 1926.
Pierre Dumas, Abd-el-Krim, Éditions du bon plaisir, Toulouse 1927.
Vincent Courcelle-Labrousse, Nicolas Marmié, La guerre du Rif, Maroc 1921-1926, Paris, Tallandier,‎ 2008, 364 p. (ISBN 978-2-84734-253-6)
Antony Beevor (trad. Jean-François Sené), La Guerre d'Espagne [« The Battle for Spain »], Paris, Calmann-Lévy,‎ 6 septembre 2006, 23 cm, 705 p. (ISBN 2-7021-3719-9, notice BnF no FRBNF40226671v)
(ar) Mohamed Hassan Ouazzani, Mémoires d'une vie et d'un combat vol 2 : La guerre du Rif, Fondation Mohamed Hassan Ouazzani, 464 p.
Philippe Conrad et al., Franco, Éditions Chronique,‎ 1997, 128 p. (ISBN 2-905 969-83-0, ISSN 1272-3622)
(es) Enrique Sacanell, El general Sanjurjo, Editorial La Esfera de Los Libros,‎ Madrid 2004 (ISBN 9788497342056)
Filmographie
Rif 1921 - Une histoire oubliée, (Titre original : Rif 1921 : una historia olvidada), de Manuel Horillo, scénario de Felipe Vega et Manuel Horillo, produit par Tarifa Digital Pictures et Maestranza Films, 77 minutes, 2007.
La guerre du Rif, documentaire de Daniel Cling diffusé par ARTE, 2011.
La Bandera, film de Julien Duvivier avec Jean Gabin (1935) - http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=6448.html et http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Bandera_%28film%29
La guerre du Rif fait partie de l'intrigue du film Légionnaire (1998).

Aknoul Agdir Tiziwasli (Izenayen)

Izenayen (Igzenayen) est un petit ensemble montagneux du nord-est du Maroc, appartenant au Rif centro-oriental. Il abrite la confédération rifaine des Igzenayen (parfois appelée "Gzenaya"). Le territoire se situe majoritairement dans les provinces de Taza ainsi que dans celle de Nador. Il s'agit d'une grande tribu guerrière, connue pour son art de la guerre, lors de la Guerre du Rif notamment.
Les Igzenayen sont entourés des Ayt Ouryaghal au nord-ouest, des Ayt Touzine au nord, des Ayt Ammart à l'ouest et des Ibdarsen à l'est et au sud-est.
Les principales villes et villages des Igzenayen sont: Aknoul (capitale), Ajdir, Kassita, Tizi Ouasli, Azeroualene, Aghbal, Bouyakchour, Tala Tazegwaght, Dcharana, Boured, Inahnahane, Ghammart, Tizroutine, Tasliouine, etc.
Les Igzenayen sont divisés en 7 fractions :
Ait Azim (Ajdir, Azeroualen, Aghbal)
Ait Mhend (Boujettou, Ahfir)
Ait Aissa (Dchar Sidi Aissa)
Ait Younes (Kassita, Tizi Ousri)
Ichawiyen (Aknoul)
Jbarna (Tizroutine)
Imzdourar (Tainest)
Sommaire  [masquer]
1 Langues
2 Histoire
3 Immigrations
4 Folklore et Musique


langue: Les Igzenayen parlent le rifain , variante zenète de la langue amazigh. Au Rif, leur dialecte est très proche de celui de Nador (accent, mots, etc.). Ainsi les Igzenayen diront 'aberchane' pour dire noir et non 'aberkane'. Comme une grande partie des Rifains, les Igzenayen savent parler la darija , propre au nord du Maroc.
histoire :Cette région était partagée en deux à l'époque de la colonisation par les Espagnols au nord (Sidi Ali Bourakba, Kassita) et les Français au sud (Tizi Ouasli, Aknoul).
Cette tribu est plus particulièrement connue pour le "triangle de la mort" lors des batailles anti-coloniales des années 50. L'axe Tizi Ouasli-Boured-Aknoul était redouté par les français.
immigration :Beaucoup d'Igzenayen ont immigré dans les villes régionales proches telles que Nador et dans une moindre mesure : Taza, Oujda et Fez. D'autres encore ont immigré en Europe, principalement aux Pays-Bas (Den-Haag, Rotterdam, Amsterdam) et parfois en Belgique ou en France (corse).
De plus, durant la présence française en Algérie, du fait de la proximité géographique, bon nombre d'Igzenayen allait travailler chez les colons dans la région de l'Oranie (Beni Saf, Tmouchent, Remchi, Oran).
Folklore et Musique
Le folklore local est la danse guerrière appelée imedyazane, aarfa ou tout simplement rachioukh (en rapport avec les maîtres de danse). On peut citer Cheikh Moussa ou encore Cheikh Mabrok qui sont des Igzenayen.
Le mariage a aussi une importance toute particulière dans cette région. L'attachement aux traditions a permis de préserver par exemple la pratique de Arazik : promenade du marié et son témoin entre la maison et l'extérieur accompagnée d'un chant masculin.
La signification du nom de certains lieux de la région a un rapport avec le mariage. Ainsi, le nom de la ville de Tizi Ouasli peut être traduit par le "col du marié" ou encore Ayrmam n Tasrit par le "lac de la mariée", lac aujourd'hui asséché

dimanche 23 février 2014

Ain hamra

Ain hamra :Tala Tazegwaght (Source Rouge - Aïn Hamra) est un village au nord-est du Maroc, dans la région du Rif, à l’extrême nord de la province de Taza (à proximité des provinces de Nador et Alhoceima).
Le village est situé à 87 km de l'aéroport de Nador - Al Aroui et est relié au réseau routier national (nationale Ahfir-Selouane-Kassita)
Ce village fait partie du territoire des Rifains de Izenayen (Aknoul, Ajdir, Kassita, Tizi-Ousri, Tala Tazegwaght, etc.)
Cette petite ville est connue pour sa source, comme son nom l'indique. L'eau rougeâtre de la source à des propriétés médicinales (prouvé par des analyses en laboratoire du Docteur Chano en 1956), d'où un flux important des populations, non seulement du nord-est marocain, mais également de tout le Maroc

Aknoul

knoul (en arabe : أكنول, en tifinagh ⴰⴽⵏⵓⵍ) est une ville située au nord-est duMaroc, dans le Rif oriental, Elle est située dans la province de Taza. En berbère les habitants d'Aknoul sont appelées les Ichawiyen, ⵉⵛⴰⵡⵉⵢⵏ.
Aknoul est située à proximité d'autres villes: 45km de Midar, 60km de Driouch, et 115 km de Nador.
L'aéroport le plus proche est l'Aéroport Nador - Aroui à 95km (Melilla à 135 km). Le port le plus proche est celui de Beni Ansar à 130 km.
Dans ses environs se trouvent de petits villages tels que Douar Oulad Abdellah, Douar Bouysli, Douar Bouhdoud, Douar Oulad Taounza, Douar Ihamoute, Douar laâtamna, Douar Souyah, Had-el-jbarna, ou bien Douar Ouizeght (chorfa yaagoubiyin).
Aknoul est la capitale de la tribu rifaine des Izenayane. Cette tribu parle le rifainde Nador ou très similaire à celui-ci.
Principales villes et villages :

Rif

Le Rif — en amazigh « Arrif / ⴰⵔⵔⵉⴼ » (« rivage, bord ») est la région septentrionale du Maroc, bordée par la mer Méditerranée au nord, l'Algérie à l'est, le Moyen Atlas au sud et l'océan Atlantique à l'ouest. Le Rif est composé de montagnes et de plaines. Il s'étend de la péninsule tingitane (Tanger) jusqu'à la petite région de Kebdana (frontière algérienne), irriguée par la Moulouya1. Ainsi, la grande région du Rif se subdivise en Rif occidental (Jbala), s'étendant de Tanger à Targuist, et Rif oriental (Riyafa) qui s'étend d'Alhoceima àGhazaouet (Algérie).


La partie occidentale du Rif correspond aux provinces de Tanger, Tétouan et Taounate. Le Rif occidental, Nord-Ouest du Maroc, est habité par les Jbala. Le Rif oriental correspond quant à lui aux provinces de Alhoceima, Driouch, Nador et Berkane ainsi qu'aux moitiés nord des provinces de Taza et Guercif. Le Rif oriental, Nord-Est du Maroc, est habité par les Rifains (Irifien/Riyafa). Alors que les montagnes sont imposantes au Rif occidental (avec notamment l'Adrar Tidirhine), au Rif oriental la terre est composée de grandes plaines et de montagnes nettement moins imposantes.
Le Rif est une région de 7 millions d'habitants[réf. nécessaire]. Les plus grandes villes rifaines (Rif oriental) sont NadorAlhoceimaBerkane , MidarDriouch et Melilla. Les villes du Rif oriental sont très appréciées des touristes, telles que Alhoceima, Melilla, Cala Iris (50 km à l'ouest d'Alhoceima), Ras El Ma (à proximité de la frontière algérienne),Mar chica (plus grand station balnéaire marocaine - en construction), le Cap des trois fourches (10 km au nord de Melilla), Saïdia, ou encore la source de Tala Tazegwaght (située sur la route entre Nador et Taza).
Actuellement, le Rif est réparti en trois régions administratives : Tanger-Tétouan, Taza-Alhoceima-Taounate et L'Oriental. Avec la nouvelle régionalisation (2013), une nouvelle région "Rif Oriental" devrait voir le jour et englober les provinces d'Alhoceima, Driouch, Nador, Berkane.